13 Nov 2017

[Hackfest::Archive] Vivre et laisser vivre

Les tendances sont fortes pour exposer ces informations des médias sociaux aux autres. Déjà, je relatais qu’il y a une tendance lourde chez les couples d’adolescents de partager leur mot de passe, c’est maintenant au personnel enseignent et employeur d’exiger ces informations des étudiants ou des futurs employés. Cette deuxième tendance n’est pas de bons augures et encore plus alarmante que la première.

Les tendances sont fortes pour exposer ces informations des médias sociaux aux autres. Déjà, je relatais qu’il y a une tendance lourde chez les couples d’adolescents de partager leur mot de passe, c’est maintenant au personnel enseignent et employeur d’exiger ces informations des étudiants ou des futurs employés. Cette deuxième tendance n’est pas de bons augures et encore plus alarmante que la première.

Historiquement, nous avions le droit de parler librement de ce que nous avions dans des endroits que l’on pourrait qualifié de privé (dans une résidence privée) ou semi-privé (restaurant, bar). Il y a une expectative raisonnable que nous puissions dire n’importe quoi sans trop de conséquences. Le problème avec les médias sociaux, c’est que les gens ont le même comportement. C’est partiellement un problème, puisqu’on expose à la terre entière ce qui devrait ne pas sortir de son salon.

Les jeunes étant de plus en plus sensibilisés aux conséquences ferment progressivement leur profil et tendent à limiter les « amis » pour ne pas que ce qui est dit puisse être vu par la terre entière et utilisé contre eux. En contrepartie, il y a une montée des « autorités » de vouloir voir ce qui se passe dans nos profils. Dans les articles en référence, il y a des pressions assez fortes en ce sens. Dans certains cas, l’accès aux équipes de sport est littéralement bloqué si l’accès n’est pas donné ou si on n’est pas « ami » avec le coach.

Ça devient franchement dérangeant, puisque dans le monde analogue ce type de comportement n’est pas toléré, voire encadré par des lois. C’est comme de placer un enregistreur lors d’une rencontre entre amis dans une résidence privée et que cet enregistrement soit envoyé aux employeurs des personnes présentes et qu’il puisse y avoir des réprimandes par rapport à ce qui est dit. Ce n’est pas tellement loin des scénarios de surveillance à la 1984 ou «V for Vendetta».

La technologie met entre les mains de personnes sans trop de scrupule des moyens qui sont démesurés pour contrôler le comportement des autres. Voulons-nous vraiment vivre dans une société qui surveille tous nos gestes et y porte des jugements moraux sur ceux-ci?

Références:

ACLU sues Minnewaska schools, Pope Co. Sheriff’s Office over student Facebook incidents

Making Facebook private won’t protect you

Govt. agencies, colleges demand applicants’ Facebook passwords